Encyclopaedia Pagana
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Présentation Taliesin dans l’Histoire Celtique est ce que l’on nomme un Barde, certainement le plus célèbre d’entre-eux qu’on dit même avoir été leur Maître à tous. Il est un pilier historique majeure de cette culture par ses écrits qui auraient dit-on traversé les siècles jusqu’à nos jours. Il est ainsi incontournable dans le legs des légendes et de la mythologie Celtique à l’instar d’un Snorri Sturluson pour les mythes Scandinaves ou d’un Tacite pour les Romains mais aussi les Germains.

Quoi qu’il en soit ce Taliesin, un Gallois, aurait bien vécu depuis sa naissance en l’An 534 CE jusqu’à sa mort en 599 CE. Même si il n’y a pas d’œuvres complètes de l’auteur on lui attribue des strophes et des récits royaux des cours auxquelles ils servies. On trouverait notamment ses plus fameux poèmes dans le Livre de Taliesin une œuvre rédigée bien plus tard mais qu’il aurait inspiré. Quoi qu’il en soit ce Barde mythique est devenu la figure symbolique de tous les Bardes. Parfois on le confondrait même avec le « Merlin » des légendes Arthuriennes.

Tel le fameux Scalde Bragi, une chose est certaine, Taliesin est le plus légendaire des Bardes.

Le barde mythique Le conte de Taliesin Au XVIe siècle, Elis Gruffydd, un soldat gallois en garnison à Calais (alors ville anglaise) compose Hanes Taliesin : le conte de Taliesin. Ce texte qui raconte la naissance mythique du barde et expose ses pouvoirs magiques a été traduit en anglais au XIXe siècle par lady Charlotte Guest et édité avec les Mabinogion.

L’histoire de Taliesin L’écuyer Gwyddno Garanhir tient une pêcherie à Caer Ddegannwy, dans l’estuaire de la Coonwy. Chaque 1er novembre lui apporte une grande quantité de saumons. Il a un fils Elffin qui est serviteur à la cour du roi Maelgwn. Le 1er novembre Elffin, aidé de ses amis, va recueillir la pêche habituelle, mais la nasse est vide à l’exception d’un coracle. Il tranche les cordons de cuir et un front blanc (tal-iesin) apparaît. C’est le nourrisson Gwion Bach qui erre sur la mer depuis quarante ans. Elffin met le sac sur un cheval pour l’emmener chez lui et Taliesin entame un chant qui doit consoler l’infortuné pécheur : sa trouvaille a beaucoup plus de valeur que les saumons.

De ce jour, la fortune d’Elffin s’accroît considérablement, de même que sa réputation à la cour du roi. Aussi, il se vante d’avoir un barde plus savant que tous les bardes du roi et que sa femme est la plus estimable du royaume ; ce qui lui vaut d’être emprisonné. Le roi dépêche son fils Rhun au château d’Elffin pour qu’il séduise l’épouse de l’impudent. Taliesin qui sait l’avenir, remplace la femme par une de ses servantes que Rhun endort avec un philtre, il s’en rend maître et lui coupe un doigt, porteur d’une bague. Le roi fait venir Elffin et lui présente le doigt, Elffin lui démontre par trois arguments que ce doigt n’est pas celui de son épouse, furieux le roi le renvoie en prison.

Taliesin explique à la femme d’Elffin comment il va libérer son maître. Le barde arrive à la cour du roi, dans la grande salle, il s’installe à l’écart. Les bardes de la cour, passent devant Taliesin qui leur jette un sort, arrivés devant le roi pour lui rendre hommage, ils ne savent dire que « blub, blub ». Tancé, Heinin leur chef, explique au roi qu’ils sont victimes d’un sortilège et il désigne le responsable qui est sommé de s’expliquer. Taliesin prend la parole et se présente en récitant un poème, et contant ses exploits. Puis il enchaîne un autre chant dans lequel il prédit la libération de Elffin et un autre qui déclenche une formidable tempête ; le roi fait libérer Elffin. Taliesin demande à Elffin de faire un pari avec le roi, il affirme posséder un cheval plus rapide que tous ceux du roi. Une date de concours est arrêtée, le roi arrive avec 24 chevaux mais c’est celui d’Elffin qui remporte la course bien que son cheval ait fait un faux pas. Taliesin fait alors creuser un trou à l’endroit du faux pas et l’on découvre un chaudron plein d’or, c’est la récompense du sauvetage de l’enfant du coracle.

Commentaire Élaborée dans un contexte chrétien, rédigée alors que la tradition a été oralement transmise pendant des siècles, la légende de Taliesin nous décrit l’archétype du poète gallois, qui est une évolution du druide celte. Chez les Celtes, la divination comme la médecine est une branche de la magie, exercée par la classe sacerdotale. C’est par la ruse que Gwion Bach s’accapare le don prophétique mais il doit fuir et montrer ses capacités à se transformer ; ces métamorphoses sont courantes dans la mythologie celtique et on pense particulièrement à l’histoire de Finn Mac Cumaill. Autre élément important de la mythologie celtique, le chaudron qui est notamment l’un des talismans du dieu-druide le Dagda irlandais. C’est le symbole de la prospérité, de la richesse et aussi l’ustensile de référence pour la préparation de la magie. Dans la société celtique de l’Antiquité, le druide et le roi forment une sorte de binôme, si le second règne sur son peuple, il ne peut le faire qu’avec les conseils et sous la direction spirituelle du premier. C’est ce qu’illustrent, d’une manière très altérée, les rapports entre Taliesin et Elffin.

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